Le trompette de Géricault

7 minutes / 1996
Un court métrage de Zoltán Horváth
Animation 3D

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Résumé

Des jambes, des bras, une tête, un cutter, un tube de colle et des pinceaux. Tous les acteurs sont là, prêts à jouer leur rôle dans le drame qui va se jouer: la construction et la destruction d’une figurine représentant un hussard sonnant du clairon.

Sémantique...
LE et non LA trompette de Géricault, car il s’agit ici d’un soldat-trompette.

Modélisme et image de synthèse
Le trompette de Géricault est totalement réalisé en images de synthèse selon une esthétique assez conventionnelle que partage souvent le modélisme et l’image de synthèse dans leur quête de réalisme. Cependant, le traitement additionnel de chaque séquence d’immersion (le monde tel que pourrait le voir un cutter, un pinceau ou un tube de colle) permet de créer des images bizarres jouant sur les matières et les sons. Ainsi Le trompette de Géricault se révèle être une fable qui se moque de cette « tentation du réalisme ».

Dérision
Le trompette de Géricault est aussi une ode à la dérision : par l’immersion imposée au spectateur (être à la place d’un cutter ou d’un tube de colle, quoi de plus saugrenu), par la confrontation de la figurine avec son modèle et, enfin par la référence à l’épisode biblique des Trompettes de Jéricho: « Jéricho était fermée et barricadée devant les enfants d’Israël. (…) L’Eternel dit à Josué :(…) Sept sacrificateurs porteront devant l’arche sept trompettes retentissantes ; le septième jour, vous ferez sept fois le tour de la ville ; et les sacrificateurs sonneront des trompettes.(…) Alors la muraille de la ville s’écroulera » Josué 6, 1-5…